- 1- l'ergonomie
des buttes récompense bien l'effort
conséquent de pelletage et de mise en place avec notamment différentes
positions possible devant et sur la butte (la butte possède un rondin
de bois créant un repose-genoux/repose-pied permettant d'accéder de
façon ergonomique au centre d'une butte de 1m70 de large - photo N°2) :
-
-
jambe repliée
sur planche
assis sur planche
genoux sur repose-genoux
-
-
à genoux dans l'allé pour cultures
grimpantes jambe tendue
pied sur repose-genoux
- 2- la grande largeur des buttes (1m70) permet un usage
plus souple et plus pratique de l'espace pour l'organisation des
cultures, la gestion des déchets de cultures, la place pour les soucis,
oeillet et plants aromatiques, et permet également un gain
de place de 30%
par rapport à une butte de 1m20 de large. Chaque butte possède une même
structure en 5 bandes principales de cultures. Chaque butte fait partie
d'un système de rotation simplifié : j'ai ajouté des schémas
spécifiques à cette butte à la fin du document d'autoformation qui commence avec un exposé des buttes de 1m20 de large.
- Ce document est fourni en version papier lors des stages
avec d'éventuelles modifications et pour fournir une impression couleur
de très bonne qualité (parfois un peu difficile de l'imprimer chez nous)
-
- 3- le fractionnement de l'arrosage en 2 temps courts de
5 min, un le matin et un le soir, suffit à arroser alors que le sol est
encore incapable de retenir l'humidité (très sableux, peu d'humus), ce qui toutefois n'enlève pas l'utilité de la pluie....
Soit entre 100 et 200L par jour pour 100m², sauf pluie abondante (au jugé, au
moins 6 millimètres de pluie). Toutefois
cela n'est pas suffisant pour faire face à des grandes chaleurs
prolongées, la pluie est la bien venue, sinon il faut augmenter les
temps d'arrosage.
- 4- UNE PETITE REVOLUTION : le semis de surface est maintenant au point pour la
plus part des légumes et apporte des taux de germination inégalés pour
le panais, la carotte, ... Je suis vraiment très heureux de ces
résultats qui m'ont demandé 4 années d'essais :-) . Du coup la mise en culture est à la fois plus sécurisée et bien plus
rapide. L'arrêt du labour de la butte rendait le semis en sillon
pénible puisque la terre était difficile à ouvrir du fait de sa
restructuration (bien qu'elle soit mirco-aérée).
- Lors du stages de culture sur buttes les participants s'entraînent à cette technique.
Carotte
Carotte développée
Epinard
Mâche
Mâche vue de près Ligne de navets devant fève
Jeunes panais (à éclaircir) Panais développés
(laissés dense pour produire de petites racines,
récolte plus facile... et du
coup moins perturbante pour le sol)
J'ai aussi réussi : poireau, oignon, radis (tous), persil.
Le semis de surface développée demande les critères suivants : - 2cm maximum de
couverture de sol
- Pré-germination poussée des graines (on garde les graines après
trempage dans un bocal fermé jusqu'au point de non retour de leur
germination : l'apparition des premiers germes sonne le départ pour le
semis)
- Réduire au
minimum la différence de température entre le local de pré-germination
et le futur lieu de semis : si le lieu de semis est bcp plus froid, la
germination des graines sera d'autant ralentie alors même qu'elle était
prête à se faire dans le bocal de pré-germination.
- Une séparation
des petites graines (collées les unes aux autres du fait de l'humidité
suite au trempage) à l'aide de l'argile en poudre : ne pas avoir peur
de frotter entre les mains le paquet de graines mélangés avec de
l'argile en poudre. Cela va permettre aux graines (la plus part n'ont
bien sûr pas encore germé) d'être séparées. Notez bien qu'on ne cherche
pas ici à réaliser un enrobage bien que les graines s'entourent
légèrement d'argile. Cet agrile aura un autre bien fait, celui de
permettre de mieux voir la graine lors du semis
- Le semis se
fait par le dessus de la couverture si celle-ci est déjà en place. De
ce fait la couverture doit absolument être sèche pour permettre aux
graines de descendre à travers : c'est au moment où nous chahutons la
couverture avec la main que les graines finissent de la traverser.
-
Assurer
l'humidité ambiante (pas besoin "d'arroser" la terre) pendant la
période précédent l'implantation de la jeune graine. Une fois
l'enracinement démarré, l'arrosage devient nécessaire pour que la
plantule trouve l'humidité dans le sol
Grâce à la pré-germination poussée, la période "sensible" d'assèchement
de la graine, sous les 2cm de couverture, est réduit. Le semis s'en
trouve plus sécurisé.
Graines
séparées par l'argile en poudre, ici après passage au tamis qui a
enlevé l'argile en poudre en excès. Les graines sont prêtes à être
semées.
- 5 - le BREFT "Bois Raméal En Fins Tronçons": les essais de remplacement de la paille par des
rameaux fins (max 1cm de diamètre), se poursuivent et donnent des premiers
résultats prometteurs.
Il ne s'agit pas de BRF (Bois Raméal Fragmenté)
mais de petits tronçons de 10 cm de longueur maximum réalisés avec des
rameaux de bois (saule, noisetier, vigne, ...) ou d'herbes sèches
(myscanthus, roseaux, paille de lavande, de menthe, ...). Parmi les
bois, la vigne est apparue comme la plus difficile à couper car
elle ne produit pas de brins bien droits et elle est plus dure que
les
autres bois.
Après maintes discussions avec mon entourage, voici le nom définitif de
ce type de couverture à rameaux :
> le BREFT pour "Bois Raméal En Fins Tronçons"
J'ai souhaitais développé un système de découpe manuel. L'état
d'avancement de ce système donne actuellement est banc de scie pour
fagots avec deux modèles : le petit convient pour produire suffisamment
de rameaux durant l'hiver pour un jardin jusqu'à 20m² de butte. Le
second convient pour un jardin jusqu'à 100m². Maintenant il me faut
dépasser ce stage afin de rendre cet outil pratique pour une surface de
500m².
BREFT : mélange de roseau, et de paille
BREFT : mélange de vigne et de paille de lavande de lavande
Système simple de découpe, pratique jusqu'à 20m² de jardin
Ici jusqu'à 100m² de jardin
Butte totalement recourvete de 2cm de BREFT
Les intérêts de la technique de couverture de sol avec le BREFT sont
les suivants :
- Garder une épaisseur de couverture de 2cm maximum sur une année
sans renouvèlement durant l'année. Cette épaisseur étant nécessaire à
la réussite du semis de surface qui donne une rapidité de mise en
culture exceptionnelle. La même épaisseur réalisée avec de la paille
demande 2 à 3 renouvèlement par an. Renouvèlement rendu difficile dès
le début par le fait que la petitesse des jeunes plantules qui se sont
développés rend l'opération délicate.
- Remplace la paille devrait rester dans le champ qui l'a produite. Au contraire un
arbre, prenons l'exemple d'un saule, peut être coupé chaque année sans
générer de trouble de fertilité sur plusieurs années. Notez que la
récolte se faisant l'hiver, les feuilles de l'arbre sont laissées au
sol. Toutefois il est sans doute prudent de réfléchir à une association
entre des grands arbres taillés tous les 5 à 10 ans pour produire de la
matière nourricière sur le sol des arbres producteurs de BREFT. Ces
grands arbres dont le développement n'est pas gêné pendant une plus
longue période pourront aller chercher plus en profondeur des minéraux
dans la roche mère. Les arbres producteurs de BREFT auront probablement
du mal à descendre en profondeur du fait de le coupe (recépage) chaque
année. Le frêne, le hêtre semblent être de bons candidat pour cet usage
de grands arbres "pompes à minéraux en grande profondeur".
- L'arbre ne demande pas d'effort de remise en culture comme le
demande la paille. Il est vivace.
- De
petites lignes d'arbres à BREFT peuvent être installées très
proche des cultures en tant que haie temporaire basse et
décorative. Il y a donc ici un effet de proximité que ne permet
pas la paille avec
ses grandes surfaces. On peut espérer par une organisation judicieuse
de l'espace, une réduction considérable du temps et de l'effort de
transport du matériaux recherché pour la couverture de nos cultures.
- Les arbres ou grandes plantes (rosaux, myscanthus géant) sont
sélectionnées et conduits pour maximiser l'usage de l'espace. On
cherche à atteindre des hauteurs de 2 à 4 mètres de haut. De ce fait on
réduit la surface nécessaire à la production de la couverture de sol
par rapport à la paille qui demande environ 5 fois la surface de
culture couverte par an.
- La récolte du BREFT se fait l'hiver tandis que la paille se fait
l'été en pleine chaleur.
- La couleur sombre facilite certaines récoltes. La couleur des tiges sèches d'oignons, d'échalotes, d'ail se
confond avec celle de la paille rendant pénible leur recherche au
moment de la récolte.
- Le BREFT contient bcp plus d'azote et d'eau que la paille qui arrive
sèche et pauvre en azote.
-
Par ailleurs, il me semble que les rameaux fins sont si tendres et
si riches en nourriture assimilables qu'ils pourraient être la base d'une
stimulation plus intense de la vie du sol que ne le permet la paille.
- Le BREFT garde aussi l'humidité même si l'effet est moins important
que 10 cm de paille. 2cm de BREFT me semble avoir l'effet de 5cm de
paille environ.
- Il maintient une meilleure aération pendant toute l'année : voilà une bonne
différence avec la paille qui pour moi possède cet inconvénient de
finir par se resserrer par l'effet de tassement de la pluie. Or
l'aération permet un meilleur réchauffement du sol au début du
printemps et une meilleure alimentation en oxygène de la vue du sol. J'ai vraiment eu l'impression que la paille pose problème.
-
Le BREFT capte mieux la chaleur au printemps que la paille grâce à sa couleur foncée et à la circulation de l'aire facilité, ce qui est important à cette époque.
Inconvénients du BREFT :
- Les arbres ou grandes plantes pour le BREFT demandent une période
"de libre pousse" d'au moins 3 années avant de permettre une première
récolte. Pendant cette période la paille est encore utilisée.
- La découpe manuelle ne convient qu'à de petites surfaces (je vise 500 m²,
en usage très productifs), ensuite il faut sans doute passer à une
production avec machine.
-
Manque de recul d'expérience pour le moment. Y aura - t-il à terme un
phénomène négatif sur le sol ?
- 6 - Résultats du semis à la volée de céréale, vesce et féverolle avec le rouleau : le
semis de vesce réalisé début oct est splendide, les suivants réalisés
15 jours et 1 mois après sont d'autant moin hauts. Le premier semis
valide l'utilisation de la vesce comme engrais vert d'hiver capable de
prendre le dessus sur les herbes de printemps. Par conséquent elle est
un bon candidat pour reprendre sans labour une surface enherbée et y
faire à la suite, l'été suivant ou l'automne suivant, un semis de
céréale.
Vesce en hiver
Vesce début de
printemps Vesce en fleur 40 à 50cm
de haut- Les céréales semées
tardivement mi-octobre et début janvier lors du redoux, ont germés, se
sont implantées mais ont bcp souffert du froid, ce qui était
prévisible. Si bien qu'après un très bon taux de germination et
d'implantation une très grosse portion est mort de froid. Ceci dit cela
permet de valider le procédé de semis que je testais, à savoir :
pré-germination des graines + semis dans résidus non couchés de culture
précédentes ou d'herbes + roulage par le quatrième prototype de rouleau
(voir la vidéo d'octobre
qui détaille le semis et les premiers résultats avant l'entrée dans
l'hiver très froid...). Dans la vidéo je me demandais si la féverolle
tiendrait face au froid, étant semée en surface et très tradivement.
L'hiver fut l'un des plus froids que j'ai eu depuis 6 ans que je suis
en Charente, atteingant les -13°C avec des périodes prolongées à -
10°C et deux périodes avec 5cm de neige. Et bien elle a survécue ! Ceci est réellement très prometteur ! Le
rendement des pieds de féverolles est faible mais on ne leur en voudra
pas vu ce qu'ils ont subit...
Les céréales semées très tardivement
La féverolle également semées
tardivement- Les leçons de toutes ces expériences
d'automne/hiver 2009 est que le semis de surface avec rouleau progresse
! Il faut maintenant semer plus tôt !
La grande difficulté réside dans l'absence de pluie à mesure que l'on
remonte dans les semaines vers l'été. Un système d'arrosage, temporaire
bien sûr, pourrait permettre de fiabiliser la technique. J'avais pour
cela déjà évoqué les tests du buses modernes (I-WOB et Nutator) capable
de recréer la pluie sur 8 m de diamètre (buse placée à 1m20 de haut)
avec seulement 0,4 bars de pression. Mais je n'ai toujours pas réussi à
créer 0,4 bars... je manque de moyens financiers. (vos dons sont les
bien venus si vous voulez m'aider... :-) ).
-
-
Herbes sèches assez dense
Type d'herbe
Roulage de luzerne, elle se relèvera
-
alors que le petit rouleau N°3, plus petit et
-
plus lourd, permettait qu'elle reste couchée,
-
stimulant sa repousse comme une fauche.
- Important : Notez
que la technique de ce rouleau n'est pas encore finalisée. Pour rouler
de la vesce sèche il est parfait, à condition que l'on accepte que les graines restent au sol...(et
elles se ressèment asse bien chez moi durant l'automne). Pour les
herbes sèches et dures le rouleau actuel est suffisant à condition
d'accepter de faire revenir le rouleau en arrière :
2 pas en avant puis 2 pas en arrière car c'est au retour qu'il termine
de casser les herbes ! C'est donc un peu trop long à faire... Quant aux
herbes sèches, elles se relèvent après quelques jours... Comme montré
sur la vidéo,
il est donc prévu de l'alourdir avec des poids sur les cotés. Ceci dit
la vesce est peut-être la solution, je travaille donc aussi à
développer un système de culture avec vesce.
- L'utilisation d'un âne permettrait d'alourdir le rouleau. Pour l'heure je n'ai pas cette possibilité.
- 7 - Du coté des fruitiers :
Pour résumé : J'ai pu récolter mes premières cerises. Les pêches produisent pour la
seconde années consécutives. Il y a de plus en plus de cassis. La vigne
pousse bien cette année.
Une couverture de sol très efficace pour mon sol sableux : J'ai tenté cet hiver une couverture au pied des fruitiers, réalisée
avec des fagots de jeunes pousses de frênes répartis sur 2m de
diamètre et 10cm d'épaisseur au pied des arbres puis recouvert de 5 à 10 cm de paille. Les
résultats dépassent mes espérances : les fruitiers ont repris une belle
vigueur. Mes pruniers dont les feuilles jaunâtres indiquaient soit un
problème de nourriture, soit un problème d'eau (mon sol est très
sableux) sont cette année magnifiques. Ils reprennent une belle couleur
verte et reprennent leur croissance de plus belle.
plus de détails sur les résulats des fruitiers
- 8 - Première récolte de miel fin juin 2010, une réussite !
- Pas besoin d'extracteur : J'ai constaté qu'il n'y en avait pas besoin comme
me l'avait appris un article dans la revue de l'association sarthoise
(72) L'ESCAMPE : Entasser les rayons dans une bassine à trou
grossier, les écraser légèrement avec une spatule en bois et laisser
couler le miel qui sortant de la bassine passe alors au travers d'un
tamis fin (en fait j'ai pas voulu trouer ma bassine, alors j'ai versé
le contenu en plusieurs fois dans une passoir qui reposait sur un
tamis qui lui même reposait sur un seau). Ceci fonctionne si on opère
de suite alors que le miel est encore tout chaud, proche de la
température de la ruche. J'ai récolté 11Kg sur une seule hausse.
- Les plaques de cire ne semblent pas nécessaires :
J'avais installé deux hausses, la première en 2008 avec des plaques de
cires, la seconde en 2009 sans aucune plaque de cire sur les cadres. Au
début du printemps les abeilles avaient tout juste commencé à
construire dans la seconde (la plus haute). La hausse était pleine fin juin 2010, sans avoir eu de plaques de cire appliquées aux cadres.
- J'ai choisis de ne pas récolter la première hausse,
également pleine, en pensant que cela assurait aux abeilles un bonne
quantité de miel toujours à disposition. Cela me gênait un peu de tout
leur prendre... même s'il y a aussi du miel dans le corps de ruche avec
l'essain.
- J'ai remis la seconde hausse. Je verrais fin septembre/début octobre si je peux faire une seconde récolte !
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Le mot de la fin
Ainsi se termine cette lettre info de l'été 2010.
En
ce qui me concerne, depuis une année j'ai pu constater des évolutions
importante à la fois sur le plan techiques et sur le plan intérieur.
J'aime croire qu'il s'agit là d'un renouveau :-) qui m'accompagne vers
une sortie du conflit avec la mairie:-).
Avant
de nous quitter je voulais vous partager une petite astuce mise au
point avec Marieke pour améliorer la production d'électricité de mon
panneau photovoltaique : lorsque je suis chez moi je peux me rendre
disponible quelques minutes 2 fois par jour pour réorienter mon panneau
face au soleil. Restait à fabriquer un support pratique, le voici en
photo :
Je vous souhaite à tous un bel été et de la confiance dans les
démarches qui vous tiennent à coeur.
Richard Wallner
Coopération :
Je
livre gratuitement mes résultats de recherche sur internet ainsi
que des
documents pédagogiques que je crées, parce que j'aime partager et parce
qu'il me semble que nous avons tous besoin que l'information circule.
Si toutefois vous avez la possibilité de m'aider par un don, cette
forme d'échange sera pour moi le signe d'un équilibre et la possibilité
de mieux poursuivre cette diffusion d'information. Les dons sont
possibles soit auprès de mon association, soit directement à mon nom (mes coordonnées). L'achat des DVD pédagogiques est aussi un bon moyen d'échange :-). Il y a d'autres propositions financières et non financières listées ici. |