Le printemps charme le lieu. Les arbres bourgeonnent, les fleurs s'épanouissent, les crapauds de la mare chantent en coeur et les allouettes, en vol libre, sifflent des strilles infinies.
Sous le soleil d'avril, la ferme et la vie semble renaître après les mois de repos du sol. Le lieu se dessine toujours un peu plus, patiemment, discrètement. Des greffes ont été faites avec des bénévoles, une exposition sur la permaculture provenant de l'association "Nés de la Terre" reçoit des visiteurs à chaque porte ouverte, deux stagiaires venus d'une formation d'agriculture biologique près de Paris découvrent ce site expérimental, les paniers de légumes sont toujours bien accueillis par les familles.
Une grande chaleur, un grand souffle se dégage du petit colibri...
Petit tour des animaux : nouvelles des anciens et nouvelles des nouveaux...
Comme promis, la photo d'une poule du couple de "nègre soie", qui reste un peu à l'écart des nombreuses autres poules.
Les chèvres, je les ai surpris en flagrant délit de vol à l'arraché avec grignotage !
Quand à Timoune, le chat, il doit veiller sur quatre nouveaux pensionnaires : des canards.
Du côté de l'aménagement de la ferme, voici un petit appenti fraichement construit
Les hérissons ont maintenant à disposition en de nombreux endroits des fagots de branchages pour s'abriter
Le long des buttes de maréchage, un chemin s'est dessiné
Puis, modification de la jourée : l'amélioration du système de récupération d'eau de pluie, en utilisant une dalle... et en enterrant les cuves encore plus profond !
Certaines choses ou instants fascinent. Ce jour là, ce qui m'émerveillait, c'était le soleil
Le soleil qui éclairait avec douceur le grand chêne derrière Richard. L'a-t-il vu, lui, Richard, plongé dans les plans de ses plants ?
Le soleil encore qui éclairait les coronilles, ces plantes mellifères et fixatrices d'azote, aux parures rayonnantes et aux parfums entêtants
Ce soleil toujours, qui éclaire vigoureusement ce chemin de trèfle blanc, si dense qu'on s'y méprandrait presque avec un marais de lentilles d'eau.
Cette légumineuses (le trèfle), également fixatrice d'azote a décidément bien des choses à nous apprendre.
Le soleil enfin, dans sa grande gentillesse nous a cuit notre repas. C'est que son énergie peut être utilisée gracieusement pour nombre d'usages thermiques.
Ce four, en contre-plaqué isolé en laine de chanvre, avec une vitre double vitrage affichait 95°C au bout de 3h30 sous le feu du soleil.
Cette plante annuelle, très mellifère et très prisées des fourmis, aux si belles fleurs bleues (ou blanches) peut se manger crue ou cuite. Ses feuilles, qui ont des poils piquants pas toujours agréables crus, et ses fleurs ont un goût qui rappelle à la fois le concombre et l'huître. Les fleurs agrémentent facilement les salades par leur goût délicat et leurs vives couleurs. Les jeunes feuilles se mélangent aussi dans des salades ou servent d'arômates, émincées dans des sauces. Les tiges se mangent cuites. Elles seront plus tendre avant la floraison.
Dans les jardins, ses racines profondes apportent du nitrate de potassium (salpêtre). Elle est donc considérée comme un engrais vert.
La bourrache est une plante médicinale prise généralement en tisane. Elle est emolliente, expectorante, sudoripare et diurétique. De ses petites graines on obtient l'huile de bourrache évitant le vieillissement de la peau.
Il y a quelques temps déjà, découvrant cette plante surprenante, j'avais écrit un petit poême que voici.
Etoile des prés
Et des jolis printemps
La bourrache est née
Sans délice apparent
Sans prénom de marquis
Ni vénérable essence
Sous ses verts habits
Pas l'once d'une élégance
Mais au temps des amours
Elle éveille ses charmes
Et les fleurs alentours
S'éclipsent en une larme
Car le coeur de velour
De ses délicieux pétales
S'épanouit en plein jour
S'illumine en étoile
Alors ce joli bouquet
Où brille sa belle étoile
Invite à voyager
D'étoile en magie d'étoile
Matthieu Marcillaud
Le 15 mai 2006