Projet Agricole
Préambule : il s'agit ici de réflexions personnelles
souhaitant présenter succinctement les
raisons essentielles qui
conduisent aujourd'hui mon choix d'agriculture. Cette
présentation n'a
pas l'ambition d'être
complète – Toute remarque sera la bienvenue.
1
– Introduction
Si je crois
pouvoir être agriculteur c'est parce que d'autres avant moi ont
trouvé des
alternatives au modèle
productiviste : Pierre Rabhi, Jean-Philippe et Pascale Boulay, Alain
Catherine, Bill Mollison,
Hémilia Hazelip, Sepp et Veronica Holzer, ... Ils sont parvenus
à des
solutions à la fois
viables économiquement et socialement, tout en respectant la
terre et ses
habitants.
Dans cette aventure je ne
serai pas seul dans mon coin, cette aventure sera collective ! Je
compte bien profiter de
l'expérience des autres et faire de la création de ma
ferme un
terrain d'expériences
à partager. D'autre part j'ai conscience de la force d'une
création et d'une
entraide collective.
L'activité de
maraîchage est parmi les plus exigeantes, en temps surtout
(travail de la terre,
désherbage,
récolte, vente, ...) et parce qu'elle est aussi beaucoup
influencée par les conditions
météorologiques.
Depuis les années 70
est apparue une méthode qui, entre autre, libère
l'agriculture
d'investissements lourds et
de travaux pénibles tels le labour de la terre ou la gestion des
"mauvaises" herbes. Il s'agit
de la Permaculture.
2
– La Permaculture
La permaculture n'est pas restreinte aux techniques agricoles.
La permaculture organise les rapports entre l'homme et son lieu de vie,
sur les plans à la
fois agricole, habitat et
énergétique. Elle cherche à intégrer de
façon harmonieuse et durable
l'activité humaine
dans l'écosystème naturel.
Elle apporte essentiellement une réflexion et des outils de
travail sous forme de principes
de design. Elle permet
d'aménager l'espace et notre mode de vie à partir des
ressources
disponibles ( espace, eau,
soleil, bois, végétation, savoirs-faire, etc. ) : les
espaces agricoles ou
potagers, notre maison, notre
village, notre quartier...
Par exemple, on cherche
à faire le moins possible d'apports extérieurs et dans le
même
temps à bien utiliser
ce qui est créé sur le lieu. Pour cela on étudiera
les interactions entre les
animaux, les plantes, les
hommes, la pluie, etc., pour créer des coopérations
positives : l'un produit
un déchet ( paille )
ou un effet ( vent, ombre ) profitable à un autre : paillage
pour retenir
l'humidité des plantes
et enrichir le sol, le vent pour produire de
l'électricité, une plante offre de
l'ombre à une autre.
Ces synergies permettent de recueillir un maximum de fruits pour un
minimum
d'efforts !
Cette pratique, tout en s'inspirant du fonctionnement des
écosystèmes naturels, combine
des savoir-faire anciens et
des approches "modernes", pour obtenir un système de vie
écologique
stable et
autogéré, de fait économe, autonome, fertile et
dynamique.
Concrètement, on commence par une observation approfondie du
biotope, de la faune, de la
flore, ... ainsi que par le
recueil des besoins présents et à venir des humains. Puis
vient
l'agencement des zones de
cultures/élevage et d'habitat/atelier en fonction des besoins,
ressources et
possibilités. De là on définit les
mécanismes naturels à créer ou comment devront
être sollicités
ou orientés ceux existants. La recherche d'une moindre
dépense énergétique et
financière aide
à la viabilité écologique et économique du
lieu.
Toutefois une grosse
dépense énergétique peut être judicieuse.
Par exemple pour construire
des terrasses afin de retenir
l'eau de pluie sur les flans d'une montagne. C'est constructif pour
soi et pour des
générations !
La permaculture développée par Bill Mollison et David
Holgrem à la fin des années 70 a
depuis intégré
différentes techniques dans différents domaines. En
agriculture il peut s'agir de
l'agriculture "biologique" ou
"biodynamique" ou "naturelle", etc. En Europe latine, l'une des plus
pratiquées est
l'agriculture naturelle sans labour issue des travaux de Masanobu
Fukuoka. Cette
agriculture commencée
dès les années 30 se fonde sur quatre grands principes :
- pas de labour
de la terre - pas d'apport
d'engrais extérieurs - pas de pesticides - pas de sarclage.
- Culture de la Terre en
Synergie - association LAS ENCANTADAS
- Farming with Nature - ainsi
que d'autres à http://www.ecofilm.de/inhalte/films.htm
ou en France association LA
MAISON EN PAILLE 16290 Champmillon
http://www.lamaisonenpaille.com
accueil@lamaisonenpaille.com
Livres en français :
- "Permaculture 1" et
"Permaculture 2" - Bill Mollison
- "L'agriculture naturelle"
et "La révolution d'un seul brin de paille" - Masanobu Fukuoka
Livres en anglais : http://www.permaculture.co.uk
Associations en France :
NES DE LA TERRE
LES PORTES NEUVES
Jimmy et Elsa
Marc Thouvenin
info@nesdelaterre.com
Au village – 32300 LABÉJAN
www.nesdelaterre.com
permaculturelpn@free.fr
www.permaculturelpn.org
LAS ENCANTADAS
ECO ' LOGIQUE
Kali de Keyser
Steve Page
BP 12 – 11300 LIMOUX
Chez Forest – 87600 CHERONNAC
L'ESCAMPE
Anne Duchesne
La Hurellerie 72500 JUPILLES
escampe@free.fr
3 –
Système de vente
La vente est un des aspects essentiels du projet agricole.
Évidement elle conditionne
fortement la viabilité
économique et par conséquent la recherche d'un
environnement social sain.
Deux solutions ont été expérimentées avec
succès dans le passé et sont reprises de nos
jours : « Vendre
localement ce que l'on produit localement » et « Vendre en
direct, sans
intermédiaire ».
** « Vendre localement ce que
l'on produit localement ».
- réduction des
coûts et des pollutions générés par les
importations,
- participation par sa propre
activité au dynamisme économique de sa région,
- connexion aux consommateurs
qui souhaitent privilégier le terroir, le maintien d'une
économie locale, la
transparence, la fraîcheur, ...
En plus de participer à la reconstruction du tissu
économique, cela contribue aussi à la
reconstruction du tissu
social.
Il est vain de croire qu'un produit importé moins cher que celui
produit localement produit
une économie favorable
à tous : la compétition des prix tire les conditions de
travail et la qualité
des cultures vers des
extrêmes pour les hommes et la terre qu'ils soient de France ou
d'Espagne.
Nous vous recommandons
vivement la vidéo «l'Eldorado de plastique » (1) sur
les productions de
légumes sous serres au
sud de l'Espagne qui inondent nos supermarchés.
(1)
Association « VOIR et AGIR » 119 rue Pierre Semard 93000
Bobigny 01.48.78.55.68
voireagir@wanadoo.fr http://voiretagir.com - Nombreuses vidéos.
** « Vendre en direct,
sans intermédiaire ». La vente directe en
était réduite
essentiellement à la
vente au marché. D'autres formes réapparaissent avec
succès permettant de
nouveaux
débouchés ; par exemple,
- la vente de paniers à domicile ( fait par MOIA : Module
Optimisé d'Installation Agricole)
- ou pris sur un lieu de
dépôt ( fait par le réseau "Les Paniers de Val de
Loire" )
- la cueillette libre sur la
ferme ( mis en place à Meaux en région parisienne )
- la vente directe au magasin
de la ferme ( annuaire charentais des fermes le pratiquant )
- avec depuis quelques
années d'autres formes collectives organisées : les AMAP,
Association pour le Maintien
d'une Agriculture Paysanne, regroupant des consommateurs et le ou
les producteurs dans une
même association.
Pour le consommateur comme pour le producteur c'est la disparition des
intermédiaires :
- réduction du prix
d'achat pour l'un,
- augmentation du prix de
vente pour l'autre,
- plus de transparence pour
le consommateur, plus de fraîcheur, ...
- et aussi plus de
relationnel autant pour le producteur que pour le consommateur !
Là aussi la vente directe participe au maintien (ou plutôt
aujourd'hui à la reconstruction) du
tissu social et
économique local.
Une troisième solution, combinaison des deux autres :
« vendre localement en direct ce que
l'on produit localement » :
L'expérience
des AMAP, réussies dans d'autres départements, vient de
débuter fin 2004
en Charente ( initiée
par la MAB 16 ). Par ailleurs l'expérience MOIA conduite depuis
10 ans dans
le cadre du CIEPAD par un
couple d'agriculteurs, Alain et Danielle Catherine, s'est basée
avec
succès sur ce mode de
vente.
Un système de « paniers courts » : J'ai
rencontré Alain Catherine et étudié les documents
de synthèse de son
expérience. Leur choix a été de privilégier
la vente directe par paniers livrés à
domicile par eux-mêmes.
Le contenu du panier est constitué par l'agriculteur
prioritairement avec
la production de la ferme,
puis complété avec la production de maraîchers
locaux et en dernier lieu
avec une centrale d'achat.
Les clients s'abonnent pour un an avec quelques semaines prévues
sans
livraison pour correspondre
aux périodes de vacances par exemple.
Les synthèses sur le MOIA sont disponibles auprès d'Alain
Catherine – Le Triol – Chemin
Pailhas – 34380 VIOLS
LE FORT – acatherine@free.fr
4
– Polyculture et
pluriactivité
Deux autres solutions pour une viabilité économique :
** la polyculture libère
l'agriculteur de la dépendance d'une seule culture. Une culture
détruite ou non
réussie ne laisse pas l'agriculteur dans l'impasse. Il a
d'autres cultures à vendre.
La polyculture va de pair avec la permaculture car on utilise les
synergies entre différentes
plantes pour créer un
système stable et productif. Une bonne association de plantes
permet :
- d'optimiser l'utilisation d'une parcelle sans destruction de la vie
ou des réserves du sol
- de lutter contre les
parasites
- de
régénérer le sol en cultivant des plantes pour
leur apport en éléments fertilisants.
Cultiver plusieurs plantes associé à d'autres productions
telles les oeufs ou des produits
transformés ( huile,
pain, ... ) permet aussi à un agriculteur d'avoir une
proposition plus large
correspondant davantage au
souhait de tout un chacun. Pour une vente en direct, la polyculture est
un atout ! Et la Permaculture
un moyen.
**la pluriactivité
consiste à pratiquer plusieurs métiers en
parallèle.
L'expérience du MOIA
est aussi axée sur la pluriactivité. Cela rentrait dans
une recherche
d'autonomie et de
stabilité économique. Alain Catherine est maraîcher
ainsi que formateur en
agriculteur biologique. Il
intervient dans des structures pour adultes. Il fait également
un travail
d'entretien d'un sentier de
découverte. Sa femme fabrique des fromages de chèvres
fournis par
leurs trois chèvres.
Elle accueille des groupes d'enfants pour des démonstrations.
Par ailleurs elle
est comptable à temps
partiel dans l'association CIEPAD.
Madeleine et moi avons
débuté la pluriactivité. J'ai deux
activités principales : le
développement
personnel auprès d'enfants et d'adolescents et l'aide à
domicile aux personnes
âgées. D'autres
activités ponctuelles viennent se greffer. Madeleine est
journaliste et masseur.
Le premier constat est, une fois la phase de mise en route
passée, que cela m'a permis de
faire plus sereinement des
activités pourtant non établies sur le long terme. Une
difficulté du
travail avec les enfants est
le temps passé avec eux : d'une heure à 8 mois ! De
même le travail
auprès de personnes
âgées peut être ponctuel.
Le second constat est une sécurité financière
minimale me permettant d'atteindre mon
exigence d'un travail fait
correctement. Je peux sereinement proposer à des adolescents
d'écourter ou de
réduire le nombre de nos rencontres pour leur permettre
d'expérimenter leur
autonomie.
Pour finir, ma pluriactivité m'a permis l'accès à
plus de dynamisme, de liberté, de
créativité,
d'autonomie et à une grande richesse relationnelle. Des
conditions que je ne
trouvais personnellement pas
réunies dans les milieux d'ingénieurs et d'enseignants.
Mais la pluriactivité n'est pas une recette miracle. Celle de
l'un ne peut pas forcément
correspondre à un
autre. Pour moi il était important de me dégager
suffisamment de temps
« libre »
à coté de mes activités
rémunérées pour faire des formations, du
bricolage, de
l'entraide, ... Alors j'ai
intégré dans la réalisation de « ma »
pluriactivité, la recherche de la
réduction de mes
besoins monétaires : un loyer moins cher, fabriquer par
moi-même ( pain, petits
gâteaux,
réparation de ma voiture, ... ), cultiver mes légumes,
prendre le vélo, acheter en direct
chez les producteurs,
regarder ce dont je pouvais me passer, etc. Solutions auxquelles je
n'avais
pas pensé avant.
Mais bien que ma démarche m'ait fait découvrir des
richesses ( fabriquer son pain ! ), ces
mêmes choses peuvent
être autant de contraintes pour d'autres. De la même
façon il se peut tout
à fait que les
richesses d'un autre soient pour moi totalement contraignantes !
La pluriactivité en tant que démarche dynamique engage
l'ensemble de son être. De ce fait
elle est une démarche
personnelle. Elle engage à se connaître soi-même.
5 – Atouts
des 9 hectares de
MARSAC
- Jean-Paul Seguin,
agriculteur et viticulteur bio, nous vend une partie de ces terres. Il
est
motivé par notre
projet – c'est pour nous un soutien !
- au bord d'un des bras de la Charente,
idéal pour l'irrigation et pour le développement
de la biodiversité :
l'eau est l'un des éléments primordial de la vie ! De
plus comme beaucoup de
terres en bord de cours
d'eau, c'est une terre riche.
- en bio depuis 10 ans ! C'est
un atout certain pour la mise en place des écosystèmes et
bien plus une chance ! Il y a
très peu de surfaces bio en France !
- comporte déjà une
partie sauvage marécageuse. Depuis quelques années
une zone de 3
hectares environ est
laissée à la nature. En un lieu particulièrement
s'est développé un biotope
d'arbres, de petites mares,
de roseaux et autres plantes. Le bord de Charente est aussi
boisé. Ces
lieux sont aussi un
très bon point de départ pour établir
l'équilibre biologique sur les terres.
- 9 hectares d'un seul tenant.
Très intéressant pour établir un design de ferme
concentré,
permettant une structure plus
efficace en terme de temps, d'énergie, de matériel, ... et
d'écosystème.
- dans un secteur économique porteur :
environnement peuplé et proche d'Angoulême (15
Km). Une autre chance si
proche d'Angoulême.
- à 400 m du village.
Pour nous il était important d'avoir la proximité d'un
village.
- proche de deux autres jeunes
agriculteurs bio : M. Shanmugan, maraîcher bio et
Olivier Seguin, viticulteur
bio, tous deux démarrant ou reprenant une activité. Nous
nous sommes
rencontrés. Notre
proximité et nos aspirations communes notamment dans
l'écologie et la
solidarité peuvent
être des atouts pour chacun, voire la possibilité de
projets communs et de
soutien !
La concurrence entre
M. Shanmugan et moi ne devrait pas exister. Nous ne nous adressons
pas à la même
clientèle. Lui vend au marché et en AMAP et moi
essentiellement en livraison à
domicile. Et notre
proximité semble plutôt une chance pour s'entraider et se
compléter dans nos
productions. Si toutefois
nous en venions à partager une même activité, je
pense que le secteur
économique autour de
Marsac offre des possibilités de par la proximité avec
Angoulême (15Km) et
un secteur bien peuplé
dans les 10Km aux alentours. D'autres part je ne souhaite pas viser un
grand nombre de clients en
maraîchage mais diversifier mes activités et donc ma
clientèle.
6 –
Quelques bémols
** La permaculture c'est
prendre le risque d'une agriculture encore faiblement
développée
en France même si elle
l'est plus à l'étranger.
C'est aussi un pari à
gagner sur le long terme car
la mise en place des synergies demande de
l'observation et de la
patience.
** vendre localement en direct ce que l'on
produit localement, c'est prendre le risque de
la relation avec l'autre !
C'est aussi l'exigence de la transparence imposée par la
proximité entre
le consommateur et le
producteur.
** La polyculture cela peut être la
lourdeur de l'acquisition de matériels différents,
l'impératif de
réussite dans plusieurs cultures, un apprentissage plus
difficile que pour une seule
culture, et un emploi du
temps à gérer ...
** La pluriactivité
peut être déroutante et éprouvante puisqu'il s'agit
de faire différentes
activités. C'est une
gymnastique de l'esprit qui demande un bon sens de l'organisation et de
la
gestion tout en
développant des compétences différentes. Cela peut
aussi être des remises en
cause personnelles difficiles
lorsqu'il s'agit de retrouver une activité.
** Le terrain de MARSAC n'est
pas viabilisé. L'électrification ne pose pas de
problème
puisqu'elle est prise en
charge à 100% pour les agriculteurs. En revanche l'eau n'est
prise en
charge que sur les 50
premiers mètres. Le reste est à notre charge.
7 – Nos appuis
- M. CONSTANTIN,
responsable foncier à la CHAMBRE D'AGRICULTURE d'Angoulême
- Samuel NEAU, aide à
l'installation de petites exploitations, CHAMBRE D'AGRICULTURE
de Chalais
- Sylvie MASSACRÉ,
responsable Sud Charente à la SAFER ( Société
d'Aménagement
Foncier et
d'Établissement Rural )
- Angélique
CHASSELOUP, aide à la diversification, DDAF Angoulême (
Direction
Départementale de
l'Agriculture et de la Forêt )
- Stéphanie Gazeau,
MAB16 ( Maison de l'Agriculture Biologique de Charente )
- Virginie LEMANIER, service
agriculture, CONSEIL REGIONAL Poitou-Charentes
- Eric BOISSONNEAU,
CONFEDERATION PAYSANNE de Charente
ainsi que :
- Thierry LACROIX, Direction
Technique - Pôle Qualité Certification au CSTB ( Centre
Scientifique et Technique du
Bâtiment )
- Diane BOULEAU, association
HQE ( Haute Qualité Environnementale )
- Christian BELGUIRAL, DDJS
d'Angoulême ( Direction Départementale de la Jeunesse et
des Sports )
dans les agriculteurs :
- Samuel GOIN
(céréales bio, chèvres, moutons), Pascale et Jean
Philippe BOULAY (vigne,
pain, huile bio), M. SEGUIN
et son fils Olivier (vigne, céréales bio), M. Shanmugan
(légumes et
fruits bio), Laurence et
Jean-Pierre Gaillard (oeufs et céréales), ...
et aussi :
Dans le domaine associatif
écologique les appuis sont nombreux : MER 17, LA MAISON EN
PAILLE, EAU VIVANTE, APIC 16,
... la liste est longue.
Dans le domaine privé vous êtes encore plus nombreux !